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Sécheresse: Faut-il annoncer l'état de catastrophe naturelle...?

Raoudha Gafraj, professeur et experte en ressources ďeau, a déclaré, dans "Midi Show", ce vendredi 27 octobre, que la situation en matière de ressources en eau est très difficile, notamment en raison du déficit pluviométrique.

"Nous sommes en plein cœur des changements climatiques, ce qui engendre l'absence de pluies et des ressources dans les barrages, même s'ils ne représentent qu'entre 20 et 25% de l'eau qu'on utilise", a-t-elle expliqué.

Dans le même sens, Gafraj a estimé que la situation n'a pas été prise au sérieux, malgré les alertes qu'elle avait lancées, depuis mai dernier, notamment sur l'exploitation anarchique de la nappe phréatique.

"Actuellement, la SONEDE coupe la distribution d'eau, entre 7 et 8 heures pendant la nuit, prochainement, nous nous attendons à seulement deux heures d'eau courante en 24 heures", a-t-elle dit.

Dans le même sens, l'invitée de Midi Show a expliqué que la Tunisie est confrontée à une catastrophe naturelle, pour la cinquième année consécutive et qu'elle doit annoncer l'état de sécheresse.

"La surexploitation de la nappe phréatique conduira à l'épuisement des ressources en eau. Il faut donc des mesures exceptionnelles très urgentes du modèle de gestion de nos ressources (...) On est dans une situation catastrophique (...) Nous allons finir par ne plus trouver d'eau", a-t-elle averti.

Elle a fait aussi savoir que parmi les mesures à prendre, la suspension de l'exploitation anarchique de l'eau, le dessalement de l'eau de mer, à travers la mise en place de stations mobiles ou la production de l'eau potable, à travers l'atmosphère.

"L'eau souterraine existe, mais il faut savoir l'exploiter avec modération et sagesse", a-t-elle conclu.

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